A
Abattre |
Ecarter la trajectoire d'un voilier du lit du vent. |
Aber |
(mot celtique) En Bretagne, vallée envahie par la mer. |
Affaler |
Laisser descendre par son propre poids. On affale un espar, mais on amène une voile ou une embarcation. |
Amener |
Laisser descendre par son propre poids (sinon ce serait haler bas) une voile en filant la drisse. |
Amer |
Edifice (phare, château, construction diverse) détail de la côte particulièrement remarquable, constituant de jour un repère bien visible aidant à la navigation à vue. |
Amure |
Côté de la voile qui reçoit le vent. Naviguer bâbord amure: recevoir le vent par bâbord. |
Annexe |
Embarcation légère permettant à l'équipage de se rendre à terre sans avoir à accoster ou de se déplacer autour du navire. |
Anspect |
Ou barre d'anspect, levier démontable servant à virer au cabestan. On engage les barres d'anspect (4 ou 6 en général) dans les amolettes (mortaises) du chapeau de cabestan, ce qui permet de décupler la force exercée par les marins pour faire tourner le cabestan. |
Artimon |
Mât situé à l'arrière d'un voilier. |
Aurique |
Terme générique par lequel on désigne les voiles trapézoïdales et s'enverguent sur des cornes. |
Aussière |
Gros cordage composé de 3 ou 4 torons commis, c-à-d tortillés ensemble. On s'en sert généralement pour les opérations de touage et d'amarrage. |
B |
|
Babord |
Partie gauche du navire. |
Baderne |
Sorte de tapis fait de cordage entrecroisé et servant à protéger le pont contre le battement de certaines pièces d'accastillage lorsqu'elles sont libres pendant les manœuvres. A l'origine il semble que la baderne servait à empêcher l'homme de barre de glisser sur le pont mouillé d'un voilier à barre franche. Sert aussi de tapis décoratif devant l'entrée de certains roufs. |
Baliseur |
Navire spécial des Ponts et Chaussées chargés de l'entretien, du balisage et du ravitaillement des phares. |
Bannette |
Couchette. |
Barber |
Plus exactement "Barber-hauler". Système de cordages et de poulies permettant de modifier ou régler l'angle d'appel ou direction de traction d'une écoute de voile d'avant en modifiant son point de tire. |
Barre franche |
Barre sans roue, insérée directement dans le safran et donc non démultipliée. |
Barrot |
Petit bau. Les barrots ne supportent que les ponts secondaires et les planchers de cale. |
Bateau gris |
Nom donné à l'ensemble des navires militaires, tous peints en gris. |
Bau |
Poutre transversale du bâtiment écartant les murailles et supportant le pont. Le mâitre-bau est le plus long des baux et détermine donc la plus grande largeur du bateau. "Cette goélette mesure 5,40 m. au maître-bau". |
Beaupré |
Mât incliné vers l'avant pouvant être allongé d'un bout dehors. |
Ber |
Construction sur laquelle repose un navire pour son lancement. |
Bisquine |
Lougre de pêche à trois mâts typique de Cancale et de Granville utilisé pour la drague des huîtres et des coquilles Saint Jacques. |
Bitord |
Petit cordage composé de fils de caret commis, c'est à dire tortillés ensemble. Il peut être goudronné (bitord noir) ou non goudronné (bitord blanc). |
Bôme |
Synonyme de gui. |
Bonnette |
Voile supplémentaire (peut-être l'ancêtre du spi) gréée par petit temps, maintenue sur le côté du voilier par un tangon. |
Bord |
Angle latéral supérieur là où le pont et la coque se rejoignent. |
Border (une voile) |
Raidir une voile en tirant sur son écoute. |
Bordé |
Ensemble du revêtement étanche extérieur, fixé sur la partie extérieure des couples. Portion de ce revêtement, bordé de pont, bordé de pavois, etc... Usuellement, chacune des planches le constituant. Le revêtement intérieur, s'il y en a est un vaigrage. |
Bosco |
Désigne le maître de manœuvre d'un navire. |
Bossoir |
Potence fixe extérieure à la coque permettant de relever l'ancre et de la saisir par des bosses sans qu'elle heurte la coque. |
Bout |
Prononcer "boutte". Désigne tout cordage non spécifiquement nommé. D'où, peut-être l'expression "tenir le bon bout". Se dit aussi parfois de l'avant d'un navire (par ex. on dit d'un navire qu'il a le bout au vent lorsqu'il navigue face au vent). |
Bout-dehors |
Mât placé dans le prolongement du beaupré sur lequel on installe les focs. Peut également désigner des petites vergues supplémentaires, placés sur l'avant des vergues et coulissant sur elles, afin d'augmenter momentanément leur envergure. |
Bras |
Cordage fixé à chaque extrémité des vergues et qui permet de les orienter par rapport au vent. |
Brasser ou brasseyer |
Orienter une voile carrée en agissant sur les bras de vergue afin de lui faire prendre le vent d'une façon optimale. Une voile est dite brassée carré lorsqu'elle se trouve perpendiculaire à l'axe du voilier, et brassée pointu lorsqu'elle est au maximum proche de l'axe du voilier. |
Brick |
Voilier à deux mâts à phares carrés. |
Brick-goélette |
Voilier hybride dont le mât de misaine est à phare carré comme sur un brick, et le grand mât gréé en voile aurique comme une goélette. |
Brigantine |
Sur une goélette, désigne la grand-voile du grand mât, sur un trois-mâts la voile du mât d'artimon. |
C |
Cabestan |
Treuil vertical autour duquel on enroule la drisse d'une voile lourde pour la hisser avec sa vergue. On insère des barres d'anspect (voir ce mot) dans le cabestan pour le faire tourner et démultiplier l'effort. |
Cabillot |
Pièce de bois tournée ou métallique disposée sur le râtelier, autour de laquelle on vient tourner les manoeuvres (cordages) en faisant des 8. |
Cacatois |
Petite voile carrée surplombant les perroquets. Voile de petit temps qui doit être ferlée voire dégréée dès que le vent fraîchit. |
Cadène |
Chaîne à longues mailles ou tige de fer, rivée extérieurement à la muraille, et servant de dormant inférieur aux haubans et galhaubans. Sur les petits voiliers, ce dispositif est remplacé par des lattes de haubans appelés également cadènes. |
Caïque |
Voilier de travail traditionnel gréé au tiers construit à Fécamp, mis à l'eau à partir des plages de galets. Les origines ancestrales de ce voilier remonte au Moyen-Orient. |
Calfatage |
Action de calfater. Garnir d'étoupe l'espace entre les bordages pour les rendre étanches. |
Cap-de-mouton |
Pièce de bois ronde et plate, percée de trois trous, qu'on emploie pour rider ou raidir les haubans. Sur leur sens circulaire, les caps-de-mouton ont une rainure pour recevoir le hauban ou la cadène du porte-hauban. |
Capeler |
Garnir la tête d'un mât en y enfilant des boucles, ou l'œil, d'une ou plusieurs manoeuvres dormantes (haubans, étais, drailles, etc...). |
Cardinale |
Bouée signalant un danger proche. Le signe qu'elle comporte à son sommet permet au navigateur de savoir de quel côté il doit passer. On parle ainsi de cardinale nord, sud, est ou ouest. |
Carguer |
Action de replier une voile sur sa vergue afin de la soustraire à l'action du vent, aux moyens de cordages appelés cargues. Sur une voile carrée on distingue la cargue point relevant le point d'écoute ou d'amure, la cargue fond relevant la bordure et la cargue bouline relevant la chute (côté de la voile). |
Carré |
Pièce importante d'un navire servant de salle de réunion et souvent de salle à manger des officiers. |
Charnier |
Tonneau, souvent de forme tronconique, fermé par une serrure ou un cadenas, dans lequel était conservée l'eau douce. |
Choquer |
Donner du mou à un cordage en le laissant filer doucement ou jusqu'à un certain point. A ne pas confondre avec "larguer" qui est choquer en grand.. |
Chouque |
Pièce assurant l'assemblage de deux parties d'un mât (haut-mât et bas-mât). |
Classe A-B-C ou D |
Classement établi par Sail Training International pour différencier les voiliers. Voir le classement. |
Clinfoc |
Petit foc très léger. Le plus en avant des focs, amuré au bout du bout dehors. |
Coffre |
Coffre d'amarrage. Grand flotteur métallique en forme de tambour garni de chaînes, de boucles, mouillé par une chaîne à un corps mort, de manière que les bateaux puissent s'y amarrer. |
Compas |
Boussole marine. Située à proximité de la barre. |
Coffre |
Coffre d'amarrage. Grand flotteur métallique en forme de tambour garni de chaînes, de boucles, mouillé par une chaîne à un corps mort, de manière que les bateaux puissent s'y amarrer. |
Coq |
Désigne le cuisinier du bord. |
Corne |
Vergue qui embrasse l'arrière d'un mât par une fourche et qui supporte la partie haute d'une voile aurique. |
Côtre |
(de l'anglais cutter) Voilier à un mât, fin sur son arrière. Peut-être équipé d'un hunier, il peut aussi avoir une voile de fortune et des bonnettes. |
Couple |
En quelque sorte, les côtes du bâtiment. Les bordés sont fixés sur l'extérieur, le vaigrage à l'intérieur. |
Couple (à) |
Bord à bord, l'un contre l'autre, jamais tête bèche. |
CROSS |
Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage maritimes. Ils sont au nombre de cinq pour la France métropolitaine: Gris Nez et Jobourg pour la Manche, Corsen et Etel pour le Golfe de Gascogne, La Garde pour la Méditerranée et sous-CROSS de Corse. |
D |
Défense |
Tout dispositif destiné à éviter les chocs sur les flancs d'un navire. Boule ou cylindre rempli d'air, ou cordage tressé. En plaisance, sur de plus, petits voiliers, on utilise davantage le terme de pare-battage. |
Dégréer |
Dépouiller un navire de son gréement, lui enlever sa voilure, ses manœuvres, etc... |
Draille |
Filin d'acier sur lequel courent les bagues d'un foc. |
Drisse |
Cordage permettant de hisser une voile. |
Dundee |
(mot anglais) Forme particulière des voiliers de pêche typique des îles bretonnes de l'Atlantique (en particulier Yeu et Groix). |
Dunette |
Superstructure sur le pont arrière d'un navire et qui s'étend d'un bord à l'autre. |
E |
Echouage |
Action d'échouer volontairement un bateau. Le laisser venir au sec à marée basse et le coucher sur le flanc. On peut échouer un bateau pour le caréner, inspecter la coque, faire de la peinture, ou l'empêcher de sombrer. |
Echouement |
Action d'échouer involontairement un bateau. |
Ecoute |
Cordage permettant d'orienter une voile. |
Ecoutille |
Ouverture rectangulaire pratiquée dans le pont d'un navire et donnant l'accès aux entreponts et aux cales. |
Ecubier |
Conduit disposé à travers la coque (pont et bordé) pour le passage d'une chaîne d'ancre ou d'une aussière. L'écubier de pont est le conduit permettant le passage de la chaîne vers le puits de chaîne. |
Embouquer |
S'engager dans une passe, un chenal, une mer étroite. On dit, "embouquer un chenal". Son contraire, débouquer est neutre: "débouquer du chenal". |
Empanner |
Action involontaire qui sur un voilier aurique fait que la grand-voile change de bord, ce qui peut être particulièrement dangereux. |
Enfléchures |
Echelons en cordage ou en bois entre les haubans permettant de monter dans la mâture. |
Epissure |
Jonction solide de deux cordages, ou d'un cordage sur lui-même en œil, par entrecroisement des torons ou recommettage. |
Epontille |
Pièce de bois soutenant un bau, un barrot et donc le pont. Une bitte n'est souvent que la tête d'une épontille dépassant du pont. |
Espar |
Longue pièce de bois du gréement d'un voilier. |
Etarquer |
Raidir à bloc une manœuvre. On dit alors qu'elle est étarque, et non étarquée. |
Etrave |
Pièce avant de la coque, prolongeant la quille. C'est sur elle, ou en s'appuyant contre elle que sont édifiées la plupart des constructions de la proue. |
F |
Fasseyer |
ou faseyer. Une voile fasseye lorsque, trop près du vent elle est légèrement secouée. Si le mouvement est plus fort, notamment l'écoute étant largue, on dit qu'elle bat ou qu'elle ralingue. |
Ferler |
Action de serrer contre sa vergue les plis d'une voile qui a été carguée. |
Filer |
Laisser courir un filin. |
Flèche, fem |
Partie supérieure d'un mât d'un seul jet. Mât de flèche, mât supérieur d'un mât composé. |
Flèche, masc |
Le flèche est la voile qui s'établit entre la corne d'une voile aurique et la flèche du mât ou le mât de flèche. On parle de flèche en cul sur le grand-mât d'une goélette. |
Flèche de barre |
Aiguille permettant à l'homme de barre de connaître l'angle du safran. |
Flot |
Marée montante, courant créé par celle-ci. Contraire: jusant. |
Foc |
Voile triangulaire établie à l'avant d'un voilier, entre le beaupré et le mât de misaine ou le grand mât. On distingue à partir du mât: trinquette, grand foc, petit foc, faux-foc, clinfoc. Au vent arrière, on peut utiliser un foc ballon, écarté avec un tangon ou une gaffe. |
Fortune |
La fortune est une voile carrée, souvent volante, qui se grée sur la vergue de misaine des goélettes, cotres, sloops, ou autre bâtiments à voiles auriques. Par suite, on donne le même nom de voile de fortune à toute voile carrée, gréée, accidentellement, sur une vergue qui ne porte pas de voile enverguée. |
Frapper |
Fixer, assujettir (par un nœud, ou en tournant, un amarrage...) un cordage, une manœuvre, une poulie. On ne doit jamais dire "fixer" ou "attacher". |
Grand Jardin |
Phare situé en sortie de l'estuaire de la Rance. Avec celui de Rochebonne, il constitue l'alignement du chenal de la Grande Porte, et avec celui de La Balue, celui de la Petite Porte. |
Grand Voilier |
Selon la définition de Sail Training International, tout voilier monocoque de plus de 9,14 mètres à la ligne de flottaison. |
Gréer |
Equiper un bateau de son gréement: mâts, poulies, manœuvres, voiles. |
Gréement |
Tout ce qui sert à gréer un bateau (sauf les emménagements): mâture, poulies, voiles. |
Gui |
Espar articulé sur l'arrière d'un mât et sur lequel est fixée la partie inférieure d'une voile aurique. |
Guindeau |
Treuil horizontal situé sur la plage avant. Il permet la manipulation des ancres. La chaîne entraînée par une roue dont les crans épousent la forme des maillons est stockée dans la cale, juste en dessous. Un système de frein permet de stopper le débit de la chaîne à la longueur voulue. Autrefois le remontage de l'ancre s'effectuait à la main, on appelait cela virer au guindeau. Aujourd'hui la plupart des guindeaux sont électriques. Quelques voiliers ont encore un guindeau manuel (Lola of Skagen). |
H |
Hale-bas |
Cordage fixé en haut du foc et permettant de l'affaler et de le soustraire à l'action du vent. |
Haubans |
Ensemble des manoeuvres dormantes servant à soutenir et à assujettir les mâts par le travers et par l'arrière. |
Hune |
Plate-forme à la tête d'un bas-mât et qui donne l'écartement des haubans du mât supérieur. Chaque hune prend le nom du mât qui la porte. |
Hunier |
Voile carrée fixées aux vergues des mâts qui surmontent les bas mâts d'un navire. On distingue deux types de huniers: les huniers fixes, qui ne font que pivoter autour du mât, et les huniers volants, qui outre cette rotation coulissent sur le mât. |
J |
Jus |
Terme souvent employé pour parler d'un courant puissant. |
Jusant |
Courant créé par la marée descendante. Contraire: flot. |
K
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